La loi sur les telechargement et la riposte europeen

L'Europe remet une couche contre la riposte graduée

La loi "Création et Internet" présentée par Christine Albanel n'est pas encore adoptée qu'elle est déjà mise à mal par le droit européen. Après avoir adopté un avis sans force juridique contre la riposte graduée en avril, le Parlement Européen revient à la charge avec cette fois la menace d'obstacles qui s'imposent aux Etats.

Par 314 voix contre 297, le Parlement Européen a adopté en avril dernier une résolution non contraignante qui rappelait aux Etats que le fait de couper l'accès à Internet d'un citoyen européen pour lutter contre le téléchargement illégal était disproportionné et contraire aux Droit de l'Homme. Constatant que la motion avait été adoptée à une courte majorité, le gouvernement français a cru possible de continuer sur sa lancée et de se moquer de la représentation populaire européenne.

Mais comme nous l'expliquions récemment, la France craint cependant que la révision des directives du "Paquet Télécom" ne soient favorables au vote d'amendements anti-riposte graduée, qui auraient cette fois force de loi dans le cadre juridique européen. Et ça semble bien parti pour être le cas.

Mercredi, la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) du Parlement européen a adopté un amendement au rapport Alvaro qui soumet tout filtrage obligatoire d'Internet à une autorisation de la Commission Européenne. Un amendement présenté par Syed Kamall et adopté par la commission oblige les états membres à veiller "à ce qu'aucune exigence relative à des caractéristiques techniques spécifiques, notamment, et sans restriction, aux fins de la détection, de la poursuite et de la prévention de toute violation des droits de propriété intellectuelle par des utilisateurs, ne soit imposée aux terminaux ou à d'autres équipements de communications électroniques si elle risque d'entraver la mise sur le marché d'équipements et la libre circulation de ces équipements".

Concrètement, il sera voire impossible d'imposer une mesure de filtrage au niveau de l'équipement des FAI ou des logiciels utilisés par les abonnés. Or la loi Hadopi qui doit introduire le principe de la riposte graduée en France se fonde justement sur la possibilité d'imposer aux abonnés à Internet qu'ils filtrent leur accès pour empêcher son utilisation à des fins de piratage.

Pour avoir force de loi, l'avis de la Commission LIBE qui a été adopté à l'unanimité moins quatre vois (2 contre, 2 absentions) devra être voté en séance plénière par le Parlement européen. Compte tenu de la majorité serrée du vote de l'avis en avril dernier, le débat politique s'annonce intense...

Ce que je trouve pervers avec le téléchargement c'est que c'est du vol mais que les gens n'ont pas l'impression de voler.
Sinon on ne pourra pas empecher le téléchargement alors autant réfléchir à des formules payantes, des abonnements et améliorer la qualité des mp3 et compagnie.
Pour les sanctions: il me semble qu'on peut aller en prison...ça je suis contre mais je pense pas que ça arrivera. Sinon on se demande sur quoi ils se basent pr arrêter les gens, c'est pas très logique d'arrêter des gens au hasard.
En ce qui concerne la coupure d'internet, ça me choque pas, c'est mieux que des amendes de 5000 euros.

Pour empecher le telechargement il faudrait :
Revenir au 56k
Arreter d'intergrer des graveurs couche dans les ordinateurs
Revenir au lecteur disquette .

Les personnes mettant en place cette loi, sont ceux qui vendent des graveurs et des memoire externe de plus de 250mo. Il devrait se mettre directement en prison et nous foutre la paix ...

ou mettre en place des forfaits comme ça tout le monde est content!

Aussi ça serait une idée .
Mais le problème c'est que l'état français marche plus a la répression qu'a la promotion en ce moment .

Petites niouzes (pas très fraîches) du front du téléchargement:

Comme vous avez pu le constater depuis un an, de plus en plus d'artistes reconnus (tels Radiohead ou Nine Inch Nails par exemple) ont pris l'initiative de quitter le marché classique de l'industrie du disque et font la promotion du téléchargement légal en mettant leurs albums à disposition du public, soit gratuitement, soit pour un prix dérisoire.

Or, les chiffres de ces opérations sont tombés, et ce qui aurait pu être une totale révolution dans le domaine de la musique s'est avéré être, pour certains, un coup médiatique très décevant. Vous pouvez par ailleurs lire un très bon article à ce sujet ici

Dans cette histoire, j'ai surtout suivi les "coups" NIN et Saul Williams, (un slammeur produit par NIN justement).

En octobre 2007, Saul Williams (qui est un artiste pas connu du grand public quand même) a donc mis sur son site son dernier album en téléchargement légal. L'internaute désireux de l'acquérir voyait au moment de lancer le téléchargement deux messages s'afficher: il pouvait soit ne rien payer parce que "seule la musique l'intéresse", soit payer 5$ (environ 3.50€) afin de "soutenir l'artiste". 5$ c'est dérisoire, j'ai donc allègrement lancé mon paypal avec la satisfaction que les sousous que je donnais allaient directement dans la popoche à m'sieur Williams. La procédure est très simple, et à l'arrivée j'ai donc un bon son, la pochette de l'album, et en plus (mais là je suis subjective) le disque est excellent!!!

Sur ce, j'apprends l'autre jour, dans le dernier Elegy, les résultats des ventes, commentés par Trent Reznor (qui a donc produit ce disque et décidé de cette opération). Bin il est super déçu, et ça se comprend: le 2 janvier, 154.449 personnes avaient téléchargé le disque, mais seulement 28.322 ont daigné verser l'obole très symbolique des 5$.

Conclusion: les internautes sont des cons, avec des oursins dans les poches qui plus est!

Et ils sont d'autant plus cons que, parallèlement à ça, Trent Reznor a lancé le 2 mars un album de son groupe NIN sur une procédure similaire, mais avec des résultats étonnants:

L'internaute pouvait télécharger gratuitement les 9 premières pistes de l'album Ghosts I-IV. Le disque contenant 36 pistes, pour acquérir le reste en mp3, il fallait payer 5$. Puis, différentes versions "en vrai" étaient disponibles: un double digipack à 10$, une version deluxe en Blu-Ray et DVD à 75$ (ça commence à faire mal) et enfin la version archi-deluxe pour fils à papa: un package vinyle limité à 2500 exemplaires, signées et numérotées par Reznor himself, le tout pour 300$ . Ca fait cher l'autographe, perso à ce prix là je veux qu'il vienne faire un strip-tease chez moi en string à paillettes!!!

Mais devinez quelle est la version qui s'est la mieux vendue? Bin celle à 300$ justement! Sold-out en une journée!!!!

Bon, faut savoir que les fans de Nine Inch Nails sont un peu...obsessionnels, et considèrent Reznor comme rien de moins que le dieu vivant du rock indus. Ceci explique sans doute cela. Mais je me dis que parmi ceux qui ont téléchargé le disque de Saul Williams, beaucoup devaient être fans de NIN. Si certains sont prêts à payer très cher pour un disque (et les albums de NIN ont toujours été plus chers que la moyenne, because il y a toujours un packaging de taré chez lui), ils pouvaient pas mettre 5$ chez un artiste peu connu? Au moins par curiosité envers ce nouveau talent?????

Bref, tout ça pour dire que j'étais auparavant à fond pour de telles initiatives, mais maintenant je commence à douter de l'utilité de la chose, tellement certains se comportent comme des veaux, et décrédibilisent ainsi le travail et les recherches en ce domaine de beaucoup d'artistes talentueux.


Enfin, une autre petite info:

Beaucoup de ces musiciens travaillent désormais en indépendants, sans aucune maison de disque, et sortent donc leurs œuvres sous des licences "gratuites", telles les Creative Commons qui font que leur travail est protégé mais que le téléchargement de ces œuvres est absolument légal, quelque soit le réseau choisi (chez l'artiste ou en p2p).

En imaginant que ce truc devienne courant, ça voudrait donc dire que quand le GIGN viendra exploser votre porte et fouiller votre ordi parce que vous vous êtes fait pécho en flagrant délit de piratage informatique, s'pèce de terroriste, ils devront examiner chaque fichier et chaque licence de celui-ci afin de démêler le légal de l'illégal.

J'trouve ça marrant, quoi...

Pour info, vous pouvez comprendre le fonctionnement de ces nouveaux labels et découvrir les artistes bossant sur ce sytème ici:
http://www.dogmazic.net/static.php?op=tableau_licences.php